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Qu'est-ce qu'une auto-entreprise ?

L’auto-entreprise est une entreprise individuelle qui relève du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social pour le paiement des cotisations et contributions sociales. Ce régime simplifié a été créé pour faciliter les démarches de création et de gestion de votre activité, tout en vous permettant de bénéficier d’une protection sociale dédiée et d’autres avantages :

L’auto-entrepreneur peut exercer en tant qu’artisan, commerçant ou profession libérale, et ce, à titre principal (exclusivement auto-entrepreneur) ou complémentaire (en parallèle d’un statut de salarié, retraité, étudiant…).

Pour bénéficier du régime de la micro-entreprise, votre chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser, pour une année civile complète, les plafonds suivants :

  • 176 200 € pour une activité de vente de marchandises, d’objets, de fournitures, de denrées à emporter ou à consommer sur place, ou pour des prestations d’hébergement, y compris les meublés de tourisme classés, à l’exception de la location de locaux d’habitation meublés dont le seuil est de 70 000 € ;
  • 72 600 € pour les prestations de services relevant de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC) ;
  • En cas d’activité mixte (vente et prestations de services), le chiffre d’affaires global ne doit pas dépasser 176 200 € incluant un chiffre d’affaires maximal de 72 600 € pour les prestations de services.

Ces seuils sont proratisés en cas de début d’activité en cours d’année.

Par exemple, pour un début d’activité le 1er mars 2020 en prestations de services, l’activité ne représentera que 306 jours en 2020, et on aura donc : 72 600 € x 306 / 366 = 60 615 € (seuil à ne pas dépasser).

 

Textes de référence :

Une franchise de TVA jusqu’à certains seuils de chiffre d’affaires

La franchise en base de TVA dispense l’auto-entrepreneur de la déclaration et du paiement de cette taxe. Ainsi, vous ne pouvez ni facturer la TVA à votre client, ni la récupérer sur vos achats de biens et de services liés à votre activité.

La franchise en base de TVA est soumise à des seuils de chiffre d’affaires au-delà desquels votre auto-entreprise devient assujettie à la TVA :

  • Pour la vente de marchandises :
    • Sur une année civile (du 1er janvier au 31 décembre) : 94 300 €
    • Sur deux années civiles consécutives si le chiffre d’affaires est compris entre 85 800 € et 94 300 €

    Par exemple, si votre chiffre d’affaires de l’année N est de 88 000 € et que votre chiffre d’affaires de l’année N+1 est de 85 900 € vous êtes assujetti à la TVA au terme de ces deux années de dépassement du seuil de TVA.

  • Pour la prestation de services :
    • Sur une année civile (du 1er janvier au 31 décembre) : 36 500 €
    • Sur deux années fiscales consécutives si le chiffre d’affaires est compris entre 34 400 € et 36 500 €.

    Par exemple, si votre chiffre d’affaires de l’année N est de 35 000 € et votre chiffre d’affaires de l’année N+1 est de 34 800 € vous êtes assujetti à la TVA au terme de ces deux années de dépassement du seuil de TVA.

Les factures doivent porter la mention « TVA non applicable - article 293 B du CGI » (Code général des impôts).

Textes de référence :

Une fois assujetti à la TVA, l’auto-entrepreneur doit facturer la TVA dès le mois de dépassement des plafonds indiqués et la mentionner sur ses factures.

Afin d’appliquer la TVA sur vos factures (TVA collectée), vous devez contacter le service des impôts des entreprises dont vous dépendez afin d’obtenir un numéro de TVA intracommunautaire et connaître le taux de TVA applicable en fonction de votre secteur d’activité. En parallèle, vous pouvez désormais récupérer la TVA (TVA déductible) sur les achats liés à votre activité. Vous devrez ainsi calculer la TVA due (= TVA collectée – TVA déductible).

L’impôt sur le revenu

Vous avez la possibilité d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu lors de votre adhésion au statut auto-entrepreneur ou dans les 3 mois suivant votre début d’activité en adressant un courriel à votre Urssaf. Dans ce cas, l’impôt sur le revenu est payé en même temps que vos cotisations (au mois ou au trimestre) avec application d’un taux spécifique en fonction de votre activité :

  • 1 % si l’activité est l’achat/revente, la vente à consommer sur place et la prestation d’hébergement (BIC), à l’exception de la location de locaux d’habitation meublés dont le taux est de 1,7 % ;
  • 1,7 % si l’activité est une activité de services relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ;
  • 2,2 % pour les autres prestations de services relevants des bénéfices non commerciaux (BNC).

Consultez la page du versement libératoire sur le site www.impots.gouv.fr pour savoir si vous pouvez en bénéficier.

  • Pour bénéficier du prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu en année N, votre revenu fiscal de référence ne doit pas excéder certains seuils calculés en fonction de votre quotient familial, qui évolue chaque année.
  • Il est désormais possible de faire une demande de modification du mode de paiement de l’impôt sur le revenu (bénéficier ou sortir du versement libératoire) une fois par an (jusqu’au 30/09). Cette nouvelle directive sera effective à partir du 1er janvier de l’année qui suit.

Textes de référence :

Lors de votre déclaration d’impôt sur votre revenu annuel :

  • Si vous avez opté pour le versement libératoire : votre chiffre d’affaires ne sera pas pris en compte pour le calcul de l’impôt sur le revenu, mais uniquement pour établir le taux d’imposition de votre foyer fiscal.
  • Si vous n’avez pas opté pour le versement libératoire : votre chiffre d’affaires sera intégré aux revenus de votre foyer fiscal pour le calcul de l’impôt.

Chaque année, courant février une attestation fiscale sera mise à disposition dans votre espace en ligne pour vous aider au remplissage de votre déclaration d’impôt.

Dans certains cas, vous pouvez sortir du dispositif du versement libératoire de l’impôt sur le revenu et être soumis le cas échéant à certaines régularisations. Pour en savoir plus, veuillez consulter la page du versement libératoire sur le site www.impots.gouv.fr.

Pour calculer votre revenu professionnel, le service des impôts applique un taux d’abattement forfaitaire pour frais professionnels sur votre chiffre d’affaires selon la nature de l’activité exercée.

Nature de l’activitéTaux de l’abattement
Ventes de marchandises (BIC)71 %
Prestations de services commerciales et artisanales (BIC)50 %
Prestations de services et professions libérales (BNC)34 %

Que vous ayez opté ou non pour le versement libératoire, lorsque vous effectuez votre déclaration de revenus, vous devez déclarer votre chiffre d’affaires sur la déclaration complémentaire des revenus « 2042 C PRO annexe à la 2042 » sur www.impots.gouv.fr, sans déduction de charges réelles ni d’amortissement de matériel.

Pour plus d’information, consultez le site www.impots.gouv.fr.

En tant qu’auto-entrepreneur, vous bénéficiez d’une couverture socialeau même titre que les autres travailleurs indépendants. Celle-ci couvre :

  • La santé : maladie, maternité, indemnités journalières (A compter du 1er juillet 2021 les professions libérales relevant de la Cipav bénéficient des indemnités journalières*) ;
  • Les allocations familiales ;
  • La retraite (régime de base et complémentaire obligatoire) ;
  • La prévoyance (invalidité, décès).

L'ensemble des auto-entrepreneurs est rattaché à la CPAM pour l'assurance maladie et à l'Urssaf pour le recouvrement de leurs cotisations sociales (CGSS pour les DOM).

Pour leur retraite, ils relèvent :

- De l'Assurance Retraite dans le cas d'une activité commerciale, artisanale ou libérale non réglementée (CGSS pour les DOM)

- De la Cipav dans le cas d'une activité libérale réglementée

Attention : vous ne cotisez pas à Pôle emploi. Vous ne pouvez donc pas bénéficier des allocations chômage en cas de cessation de votre activité.

  • Vos ayants droit (enfants mineurs) sont couverts dans les mêmes conditions que l’ensemble des ayants droit des travailleurs indépendants. Pour les créateurs, vous pouvez vous rapprocher de votre organisme conventionné pour les déclarer ;
  • En cas de cessation de votre activité indépendante, vous continuerez d’être couvert pour la maladie par la CPAM tant que vous n’exercerez pas une autre activité professionnelle.

Textes de référence :

Avec le statut auto-entrepreneur, vous validez des trimestres de retraite sous condition de chiffre d’affaires et ouvrez des droits à une pension en fonction du montant de votre chiffre d'affaires.

Caisse de retraiteActivitéChiffre d’affaires à réaliser en 2021 pour valider
1 trimestre2 trimestres3 trimestres4 trimestres
CipavProfessions libérales réglementées BNC2 280 €4 560 €6 840 €9 120 €

Pour plus d'informations : lacipav.fr

Si vous êtes salarié et que vous validez 4 trimestres de retraite par an, le chiffre d'affaires de votre activité d'auto-entrepreneur vous permettra d'acquérir des droits supplémentaires mais pas de trimestre supplémentaire (le maximum étant de 4 trimestres validés par année civile).

Si vous êtes retraité, les cotisations sociales versées au titre de votre auto-entreprise ne vous permettront pas d’augmenter votre pension (retraite de base et complémentaire).

 

  1. Indemnités journalières maladie

Les indemnités journalières maladie sont versées pour compenser la perte de revenus en cas d’arrêt de travail en raison d’une maladie sous certaines conditions.

  1. Prestations en espèces en cas de maternité, paternité ou d’adoption.

En cas de maternité, paternité ou adoption des prestations en espèces sont versées aux travailleurs indépendants.

Pour les auto-entrepreneurs le revenu annuel correspond au chiffre d’affaires annuel diminué de l’abattement forfaitaire (71% pour les activités de BIC Vente, 50% pour BIC Prestations et 34% pour BNC).

Prestations d’allocations familiales

Les prestations sont gérées par la caisse d’allocations familiales et sont identiques à celles des salariés. Si vos revenus professionnels sont faibles, vous pouvez obtenir la « prime d’activité »en effectuant votre demande uniquement en ligne sur caf.fr.

Un simulateur vous permet de vérifier et de calculer vos droits sur www.caf.fr.

Créer son auto-entreprise c’est l’opportunité de pouvoir :

  • Tester son projet d’entreprise avant d’évoluer vers la création d’un autre statut juridique (par exemple un salarié souhaitant expérimenter son projet entrepreneurial) ;
  • Compléter ses revenus (par exemple, un étudiant souhaitant avoir une activité complémentaire en parallèle de ses études) ;
  • Se lancer dans l’aventure entrepreneuriale avec une prise de risque limitée.

Qui peut devenir auto-entrepreneur ?

Toute personne physique peut, sous condition, devenir auto-entrepreneur :

  • Être majeur (ou mineur émancipé par décision d’un juge des tutelles) ;
  • Avoir une adresse postale en France ;
  • Être de nationalité française ou ressortissant européen (ressortissant étranger hors Union Européenne sous conditions) ;
  • Ne pas être sous tutelle, ni sous curatelle ;
  • Ne pas être condamné à une interdiction de gérer ou d’exercer.

L’auto-entrepreneuriat peut être exercé à titre principal ou à titre complémentaire.

A titre principal, l’auto-entreprise constitue une activité à part entière. A l’inverse, à titre complémentaire, l’auto-entreprise est une activité annexe en complément d’un autre statut :

  • Etudiant ;
  • Salarié (avec accord de l’employeur en cas de clause d’exclusivité, ou de spécificités incluses dans le contrat de travail) ;
  • Retraité ;
  • Dirigeant assimilé salarié (Président ou dirigeant de SAS, gérant minoritaire ou égalitaire de SARL…) ;
  • Fonctionnaire (en fonction de votre statut, vous devez remplir certaines conditions).

Attention : Le statut auto-entrepreneur ne peut pas être choisi lorsque l’activité est exercée dans le cadre d’un lien de subordination pour laquelle seul le salariat doit être retenu.

  1. La subordination juridique consiste en « l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné » (Cass. Soc. 13 novembre 1996, n° 94-13187). Ainsi, l’auto-entrepreneur se voit contraint de respecter les conditions de travail et les règles établies par son client donneur d’ordre, comme le ferait un salarié (horaire de travail, lieux de travail...).

S’il fait preuve d’une grande souplesse, le statut auto-entrepreneur demeure néanmoins incompatible avec certaines activités ou certaines situations personnelles :

  • Les activités rattachées au régime social de la MSA (la Sécurité Sociale Agricole) ;
  • Les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav ;
  • Les activités relevant de la TVA immobilière ;
  • Les activités artistiques qui relèvent de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
  • Les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise (Gérant majoritaire ou en collège de gérance) ;
  • Le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé, relevant de l'Urssaf pour le recouvrement de ses cotisations sociales.

Quels sont les avantages du statut ?

La création en ligne de votre auto-entreprise est totalement gratuite et ne nécessite aucun apport de capital. Elle s’effectue en seulement quelques minutes depuis la rubrique « Créer mon auto-entreprise »,

Attention : Certains sites internet privés facturent la démarche de création.

Une fois votre adhésion effectuée, déclarez et payez en toute simplicité depuis votre espace personnel en ligne ou depuis l’application mobile « AutoEntrepreneur Urssaf » téléchargeable gratuitement sur le Play Store ou l’App Store.

  • Votre première déclaration devra s’effectuer en ligne uniquement après un délai minimum de 90 jours suivant la date de début d’activité ;
  • Vous avez l’obligation de déclarer votre chiffre d’affaires, chaque mois ou chaque trimestre, même si celui-ci est nul.

Par exemple :

  • début d’activité le 1er février de l’année N avec la déclaration mensuelle : déclaration à effectuer entre le 1er et le 30 juin, pour déclarer le chiffre d’affaires encaissé entre le 1er février et le 31 mai de l’année N ;
  • début d’activité le 1er février de l’année N avec la déclaration trimestrielle : déclaration à effectuer entre le 1er et le 31 juillet, pour déclarer le chiffre d’affaires encaissé entre le 1er février et le 30 juin de l’année N.

Si vous bénéficiez des allocations chômage, du RSA ou de tout autre minima social, il est recommandé d’opter pour une déclaration et un paiement mensuels de votre chiffre d’affaires.

Textes de référence :

Allégée, la comptabilité d’un auto-entrepreneur est réduite à la simple tenue quotidienne d’un registre des recettes et des achats.

Simplifiée, elle n’intègre pas la TVA (cf. franchise en base de TVA) et ne fait pas l’objet d’un bilan annuel à présenter.

Attention : L’auto-entrepreneur ne peut ni déduire ses charges (téléphone, déplacement…), ni amortir son matériel.

Les auto-entrepreneurs ont l’obligation de conserver toutes les factures ou pièces justificatives relatives à leurs achats et à leurs ventes de marchandises ou de prestations de services ainsi que les déclarations de chiffre d’affaires effectuées auprès de l’Urssaf.

Textes de référence :

Le montant des cotisations et contributions sociales est calculé en appliquant au chiffre d’affaires mensuel ou trimestriel un taux qui varie en fonction de votre secteur d’activité (cf. tableau ci-après). Ainsi, un auto-entrepreneur connaît à l’avance le montant de ses cotisations sociales à payer.

Secteur d’activitéTaux
Activité d’achat/revente, de vente de denrées à consommer sur place et de prestations d’hébergement (BIC)12,80 %
Cas particulier : location de meublés de tourisme classés6,00 %
Prestations de services (BIC et BNC) et professions libérales non réglementées (BNC)22,00 %
Professions libérales réglementées relevant de la Cipav (BNC)22,20 %*

Important : Si vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires, vous ne payez ni d’impôt sur le revenu ni de cotisations sociales.

0 € encaissé = 0 € à payer

*La loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 prévoit la création d’un dispositif d’indemnités journalières maladie en cas d’arrêt de travail pour les professionnels libéraux (hors avocats).
Ce dispositif entre en vigueur au 1er juillet 2021. L’ouverture du bénéfice de cette prestation s’accompagne d’une augmentation du taux de vos cotisations et contributions sociales personnelles de 0,1 à 0,2% en fonction de votre situation.

Seules les factures encaissées doivent être déclarées sur la déclaration de chiffre d’affaires.

En plus des charges sociales, les auto-entrepreneurs sont redevables d’une contribution à la formation professionnelle leur permettant de bénéficier du droit à la formation professionnelle (à condition d’avoir déclaré un chiffre d’affaires positif au cours de l’année civile précédente). Cette cotisation, versée chaque mois ou chaque trimestre, est égale à :

  • 0,3 % du chiffre d’affaires pour les artisans,
  • 0,1 % du chiffre d’affaires pour les commerçants et professions libérales non réglementées,
  • 0,2 % du chiffre d’affaires pour les professions libérales réglementées.

Le droit à la formation professionnelle est géré par l’organisme indiqué sur votre attestation de contribution à la formation professionnelle, qui sera disponible à l’issue de votre dernière période déclarative de l’année (4e trimestre ou mois de décembre).

Textes de référence :

Le taux applicable inclut toutes les cotisations et contributions sociales relatives à votre protection sociale obligatoire :

  • maladie-maternité (y compris la cotisation indemnités journalières) ;
  • invalidité et décès ;
  • retraite de base ;
  • retraite complémentaire obligatoire ;
  • allocations familiales ;
  • CSG-CRDS.

Les cotisations sociales sont calculées à titre définitif et ne font, en aucun cas, l’objet d’une régularisation.

En tant qu’auto-entrepreneur en début d’activité, vous bénéficiez d’une exonération qui se traduit par l’application de taux réduits de cotisations sur trois ans (*), correspondant à :

  • 1/6 des taux pleins de métropole si vous êtes artisan, commerçant ou professionnel libéral non réglementé, 1/3 si vous êtes un professionnel libéral réglementé, jusqu’à la fin du 7ème trimestre qui suit celui au cours duquel vous avez débuté votre activité,
  • ½ des taux pleins de métropole que vous soyez artisan, commerçant ou professionnel libéral, pour la période qui court entre la fin du 8ème trimestre d’activité jusqu’à la fin de la 3ème année civile d’activité,
  • 2/3 des taux pleins de métropole à compter de la 4ème année d’activité.

(*) Le décret 2017-972 du 9 mai 2017 est venu préciser les nouvelles modalités de calcul applicables aux auto-entrepreneurs d’outre-mer en fixant l’application de taux réduits en début d’activité liée au cumul de l’exonération DOM et du régime fiscal de la micro-entreprise.

Ci-dessous les taux de cotisations applicables dans les DOM à compter du 1er janvier 2020 :

Taux DOM 1.JPG

Nouveauté à compter du 1er juillet 2021 : Création d’un dispositif d’indemnités journalières maladie pour les autoentrepreneurs professions libérales

La loi de financement de la sécurité sociale pour 2021(*) prévoit la création d’un dispositif d’indemnités journalières maladie en cas d’arrêt de travail pour les professionnels libéraux (hors avocats).
Ce dispositif entre en vigueur et s'applique à compter du 1er juillet 2021.

Toutes les informations concernant les modalités de bénéfice de cette prestation sont accessibles sur le site ameli.fr.

L’ouverture du bénéfice de cette prestation s’accompagne d’une augmentation du taux de vos cotisations et contributions sociales personnelles de 0,1 à 0,2% en fonction de votre situation

 

Autoentrepreneur

Nature du chiffre d’affaires

Situation du compte / Exonération

Taux global de cotisation applicable avant le 1er juillet 2021

Taux global de cotisation applicable à compter du 1er juillet 2021

Profession libérale réglementée relevant de la Cipav DOM

Toutes

DOM 1

7,40%

7,40%(1)

DOM 2

11,00%

11,10%

DOM 3 et au-delà

14,70%

14,80%

Vous avez l’obligation d’effectuer vos déclarations de chiffre d’affaire par voie dématérialisée via le site internet ou via l’application mobile Autoentrepreneur Urssaf disponible gratuitement sur les stores.

L’année 2020 était une année de transition. Les taux DOM 2 s’appliquent pour les bascules en 2021 dans le statut auto-entrepreneur.

(1) Dans certains cas spécifiques, la mesure ne s’accompagne pas d’une augmentation du taux de cotisations. Le bénéfice de la prestation existe cependant.

(*) Décret n° 2021-755 du 12 juin 2021 pris en application de l’article 69 de la loi n°2020-1576 du 14 décembre 2020 de financement de la sécurité sociale pour 2021

En tant qu’auto-entrepreneur, vous avez la possibilité de choisir l’option Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée (EIRL), qui vous permet, en affectant à votre activité professionnelle un patrimoine spécifique, de protéger votre patrimoine personnel.

Vous pouvez opter pour l’EIRL lors de votre adhésion au statut auto-entrepreneur ou par la suite depuis votre espace personnel.

Textes de référence :

L’Acre

A compter du 1er avril 2020 les modalités d’attribution et d’application de l’Acre évoluent.

L’Acre (aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise) est un dispositif d’exonération des cotisations sociales permettant aux auto-entrepreneurs de bénéficier de taux réduits afin de pouvoir lancer leur activité.
Vous trouverez ci-après les conditions et les modalités pour bénéficier de l'Acre, sachant qu'une demande doit obligatoirement être adressée à l'Urssaf.

Conditions d’éligibilité

Pour être éligible au bénéfice de l’Acre il est nécessaire de répondre aux critères d’éligibilité mentionnés à l’article L. 5141-1 du code du travail avec les pièces justificatives à fournir en fonction de votre situation :

Critères d'éligibilité mentionnés à l'article L 5141-1 du code du travail pour pouvoir bénéficier de l'éxonération AcrePièces justificatives à fournir (copie de l'original)
Demandeur d'emploi indeminiséNotification d'ouverture de droits ou dernier titre de paiement
Demandeur d'emploi non indeminisé inscrit à Pôle Emploi 6 mois au cours des 18 derniers moisHistorique de l'inscription à Pôle Emploi
Bénéficiaire du Revenu de Solidarité Active (RSA) ou de l'Allocation de Solidarité Spécifique (ASS)Attestation justifiant de qualité d'allocataire ou de bénéficiare des aides mentionnées
Jeune de 18 à 25 ans révolusPour les moins de 26 ans, la pièce d'identité attestatant de la date de naissance suffit
Personne de moins de 30 ans non indemnisée (durée d'activité insufisante pour l'ouverture de droits) ou personne de moins de 30 ans reconnue handicapée
  • Pour les 26 à moins de 30 ans : attestation sur l'honneur de non indemnisation par le régime d'assurance chomage ou contrat de travail accompagné de toute pièce attestant de sa rupture
  • Pour une personne handicapée : justificatif de reconnaissance de personne handicapée délivrée par la commission départementale des droits et de l'autonomie
Salarié ou personne licenciée d'une entreprise en sauvegarde, en redressement ou en liquidation judiciare qui reprend l'activité de l'entrepriseCopie du jugement d'ouverture de la procédure de liquidation judiciaire ou à défaut une attestation du liquidateur, de l'administateur judiciaire ou du juge commissaire
Personne ayant conclu un contrat d'appui au projet d'entreprise (mentionné à l'article L. 127-1 du code du commerce), sous réserve qu'elle remplisse l'une des 6 conditions prévues ci-dessus à la date de conclusion de ce contratCopie du contrat d'appui
Personne créant une entreprise implantée au sein d'un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPPV)Justification de l'adresse de l'établissement où s'exerce l'activité dans le QPPV
Bénéficiaire de la prestation partagée d'éducation de l'enfant (PrePare)Notification de l'ouverture du droit à la prestation au titre du dernier paiement
Si l'exercice se fait en sociétéFournir les statuts de l'EURL

Conditions complémentaires pour bénéficier de l’Acre

  • ne pas en avoir bénéficié au cours des 3 années précédentes ;
  • avoir respecté un délai de carence d’une année civile en cas de reprise d’activité.

Adresser une demande d'exonération Acre

Vous avez 45 jours à compter du dépôt de la déclaration de création ou de reprise d’activité pour compléter et adresser la demande à l'Urssaf accompagnée des pièces justificatives.

 

Les textes prévoient qu’à défaut de réponse dans le délai d’un mois à compter de la réception de la demande, l’exonération Acre est présumée acceptée.

Durée de l'application du taux minoré*

Le bénéfice de l’exonération Acre est accordé pour votre première année d’activité.

A ce titre, vous bénéficiez en tant qu’auto-entrepreneur d’un taux de cotisations minoré* jusqu’à la fin du 3e trimestre civil qui suit celui de votre début d’activité.

Par exemple

  • Pour une création le 20 février 2020, l'exonération sera appliquée jusqu’au 31 décembre 2020.
  • Pour une création le 3 avril 2020, l'exonération sera appliquée jusqu’au 31 mars 2021.

Pour les auto-entrepreneurs bénéficiaires de l'Acre, un taux spécifique minoré s’applique, jusqu'à la fin du 3e trimestre civil suivant la date d'inscription, pour le calcul de vos cotisations et contributions sociales :

ActivitéTaux de cotisations
Jusqu’à la fin du 3e trimestre civil suivant celui de la date d’inscriptionTaux plein régime de croisière
Vente de marchandises (BIC)

6,40 %

12,80 %
Prestations de services (BIC ou BNC) ou professions libérales non réglementées (BNC)

11,00 %

22,00 %

Professions libérales relevant de la Cipav (BNC)

12,10 %22,20 %

Location de meublés de tourisme classés

3 %6 %

Important : En cas de dépassement des seuils de chiffre d’affaires durant deux années civiles consécutives, vous ne pouvez plus bénéficier du statut auto-entrepreneur.

Cette mesure s'applique dans la limite du chiffre d'affaires du régime de la micro-entreprise qui correspond à un revenu égal à la valeur du plafond annuel de la Sécurité sociale.

 

Les auto-entrepreneurs qui ont commencé à bénéficier de l'Acre en 2018 ou en 2019 bénéficient de l'exonération partielle de l’ensemble des cotisations et contributions sociales sur 3 ans :

  • (1) Vous payez 25 % du taux global jusqu'à la fin du troisième trimestre civil qui suit celui au cours duquel intervient la date d'effet de création de l’activité ;
  • (2) Vous payez 75 % du taux global pour les quatre trimestres civils qui suivent la période prévue au (1) ;
  • (3) Vous payez 90 % du taux global pour les quatre trimestres civils suivant la période prévue au (2).

    Acre 1er avr 1.JPG

    Acre 1er avr 2.JPG

    Si vous avez débuté votre activité avant 2018, vous n'êtes pas impacté

    Important : En cas de dépassement des seuils de chiffre d’affaires durant deux années civiles consécutives, vous ne pouvez plus bénéficier du statut auto-entrepreneur.

    Nouveauté à compter du 1er juillet 2021 : Création d’un dispositif d’indemnités journalières maladie pour les autoentrepreneurs professions libérales

    La loi de financement de la sécurité sociale pour 2021(*) prévoit la création d’un dispositif d’indemnités journalières maladie en cas d’arrêt de travail pour les professionnels libéraux (hors avocats).
    Ce dispositif entre en vigueur et s'applique à compter du 1er juillet 2021.

    L’ouverture du bénéfice de cette prestation s’accompagne d’une augmentation du taux de vos cotisations et contributions sociales personnelles de 0,2%.

    Autoentrepreneur

    Nature du chiffre d’affaires

    Situation du compte / Exonération

    Taux global de cotisation applicable avant le 1er juillet 2021

    Taux global de cotisation applicable à compter du 1er juillet 2021

    Profession libérale réglementée relevant de la Cipav métropole

    Toutes

    Hors exonération

    22,00%

    22,20%

    ACRE 2 Transitoire 2020 (réforme 2020)

    16,50%

    16,70%

    ACRE 3 Transitoire 2020 (réforme 2020)

    19,80%

    20,00%

    ACRE 1e année (réforme 2020)

    12,10%

    12,10%(1)

    Location de meublés de tourisme classés

    Hors exonération

    6,00%

    6,00%(11)

    (1) Dans certains cas spécifiques, la mesure ne s’accompagne pas d’une augmentation du taux de cotisations. Le bénéfice de la prestation existe cependant.

    (*) Décret n° 2021-755 du 12 juin 2021 pris en application de l’article 69 de la loi n°2020-1576 du 14 décembre 2020 de financement de la sécurité sociale pour 2021.

    Cette mesure s'applique dans la limite du chiffre d'affaires du régime de la micro-entreprise qui correspond à un revenu égal à la valeur du plafond annuel de la Sécurité sociale.

     

    Textes de référence :

     

    L’Arce

    L’aide à la reprise et à la création d’entreprise (Arce) est versée par Pôle emploi. Cette aide concerne les demandeurs d’emploi percevant l’Are.

    Si vous êtes un demandeur d’emploi indemnisé, vous pourrez continuer à percevoir partiellement vos allocations (Are) ou obtenir 45 % de votre capital restant en 2 fois (Arce). Dans ce dernier cas, vous devez être bénéficiaire de l’Accre.

    Ainsi, vous pouvez soit :

    • continuer à percevoir partiellement vos allocations (Are) pendant toute la durée correspondant à la limite de vos droits sous réserve que le calcul effectué par Pôle emploi ne donne pas un résultat qui dépasse le salaire mensuel brut moyen qui a servi de référence au calcul des indemnités de chômage. Vous devez également rester inscrit comme demandeur d’emploi ;
    • bénéficier, sous condition d’être éligible à l’Accre, d’une aide à la reprise ou à la création d’entreprise (Arce) correspondant à 45 % du montant des droits restants.

    Cette aide est versée en 2 fois : la première partie dans le mois de la création et la seconde 6 mois après.

Quels sont les obligations ?

Un délai minimum de 90 jours doit s’écouler entre la date de début d’activité et la première déclaration et varie selon le choix de la périodicité de vos déclarations. Durant cette période, un message s’affiche dans la rubrique « Télédéclaration en cours » indiquant qu’aucune déclaration n’est attendue pour le moment.

Le formulaire de déclaration de chiffre d’affaires devient accessible à l’ouverture de votre première échéance (se référer aux tableaux ci-dessous).

Si la date d'exigibilité est un samedi, un dimanche, ou un jour férié, la date d'exigibilité est reportée au lundi ou au jour qui suit.

Par exemple, en 2020 la date d'exigibilité de la déclaration de chiffre d'affaires du mois d'avril est le 31 mai 2020. Le 31 mai étant un dimanche et le lundi 1er juin un jour férié, la date d'exigibilité est reportée au 2 juin.

  • S’immatriculer au Registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au Répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Pour plus d’information, consulter les sites www.cci.fr ou www.artisanat.fr.
  • Avoir une qualification ou bénéficier d’une expérience professionnelle pour des activités telles que les métiers du bâtiment, de l’automobile, de l’alimentaire, de la coiffure, de l’esthétique…
    Pour plus d’information, contactez la chambre de métiers et de l’artisanat ou consultez le site www.artisanat.fr.
  • Souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. Pour les artisans dans le bâtiment, il convient de souscrire également une assurance décennale.
  • Adhérer obligatoirement à un dispositif de médiation. Le code de la consommation prévoit que les professionnels, dont les auto-entrepreneurs, ont l’obligation d’adhérer à un dispositif de médiation. Le professionnel n’est pas obligé de recourir à un service extérieur de médiation, mais peut mettre en place son propre dispositif de médiation (dans ce cas le médiateur qu’il emploie est désigné par une commission qui doit inclure notamment des représentant d’association de défense des consommateurs). Afin de pouvoir adhérer, consultez la liste des médiateurs de la consommation.

  • Ouvrir un compte bancaire dédié : à l’activité professionnelle, c’est-à-dire affecté à votre activité et séparé de vos comptes personnels. Il est conseillé d'en ouvrir un mais la loi Pacte du 22/05/2019 supprime l'obligation de ce compte bancaire dédié à l'activité professionnelle pour les autoentrepreneurs réalisant moins de 10 000 € de chiffre d'affaires annuel pendant 2 années consécutives.
    Important : Ce compte bancaire peut être un compte professionnel ou personnel.

L’auto-entrepreneur doit effectuer sa déclaration de chiffre d’affaires, mensuellement ou trimestriellement selon l’option choisie, même si celui-ci est nul pour la période. Dans ce cas, la déclaration de chiffre d’affaires doit être complétée en positionnant le montant 0 dans la colonne « chiffre d’affaires » de votre déclaration.

  • A l’issue de votre première déclaration, référez-vous aux tableaux ci-dessous pour connaître vos échéances selon votre périodicité.

    Si la date d'exigibilité est un samedi, un dimanche, ou un jour férié, la date d'exigibilité est reportée au lundi ou au jour qui suit.

    Par exemple, en 2020 la date d'exigibilité de la déclaration de chiffre d'affaires du mois d'avril est le 31 mai 2020. Le 31 mai étant un dimanche et le 1er juin un jour férié, la date d'exigibilité est reportée au 2 juin.

 

  • Depuis le 1er janvier 2019, la déclaration et le paiement des cotisations doivent désormais être effectués de façon dématérialisée en ligne ou sur l’application mobile « Autoentrepreneur Urssaf »

Devenir auto-entrepreneur, combien ça coûte ?

Les frais d’immatriculation

L’immatriculation de l’auto-entrepreneur est gratuite, à l’exception des agents commerciaux :

  • Si vous êtes agent commercial, l’immatriculation (obligatoire) au registre spécial des agents commerciaux (RSAC) vous coûtera environ 26 €.
  • Si vous êtes commerçant, l’inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) est gratuite.
  • Si vous êtes artisan, l’inscription au Répertoire des métiers (RM) est gratuite.

Les stages de formation avant l'installation

Des stages de formation existent dans les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) et les chambres de commerce et d’industrie (CCI). Rapprochez-vous de la chambre de votre région pour connaître les modalités et les coûts.

Il existe un service d’assistance à formalités proposé par les CFE des chambres des métiers et de l’artisanat (CMA) et des chambres de commerce et d’industrie (CCI). Son coût est en moyenne de 90 € pour les CMA et 60 € pour les CCI.


L’assurance professionnelle

Certaines activités imposent d’être couvert par un contrat d’assurance professionnelle (métiers du bâtiment par exemple, garantie décennale). Renseignez-vous sur la réglementation liée à votre activité sur le site www.service-public.fr.

Si tel est votre cas, vous devez impérativement souscrire un contrat d’assurance avant le début de votre activité.

Souscrire à une assurance de responsabilité civile professionnelle - optionnel

Il est très fortement recommandé de souscrire une assurance de responsabilité civile professionnelle qui couvrira les éventuels sinistres que vous pourriez causer à des tiers (clients) dans le cadre de votre activité.

Attention : Vos contrats d’assurance personnels ne vous couvriront pas dans le cas d’un incident survenu dans le cadre de votre activité professionnelle. Le coût de ces garanties dépendra de l’activité que vous exercez.

L'auto-entreprise est soumise à différents taux, détaillés ci-dessous :

Les cotisations et contributions sociales

Le montant des cotisations et contributions sociales est calculé en appliquant au chiffre d’affaires mensuel ou trimestriel un taux qui varie en fonction de votre secteur d’activité (cf. tableau ci-après). Ainsi, un auto-entrepreneur connaît à l’avance le montant de ses cotisations et contributions sociales à payer.

Nouveauté à compter du 1er juillet 2021 : Création d’un dispositif d’indemnités journalières maladie pour les autoentrepreneurs professions libérales

La loi de financement de la sécurité sociale pour 2021(*) prévoit la création d’un dispositif d’indemnités journalières maladie en cas d’arrêt de travail pour les professionnels libéraux (hors avocats).
Ce dispositif entre en vigueur et s'applique à compter du 1er juillet 2021.

Toutes les informations concernant les modalités de bénéfice de cette prestation sont accessibles sur le site ameli.fr.
L’ouverture du bénéfice de cette prestation s’accompagne d’une augmentation du taux de vos cotisations et contributions sociales personnelles de 0,2%.

Secteur d’activitéTaux global avant le 1er juillet 2021Taux global à compter du 1er juillet 2021
Activité d’achat/revente, de vente de denrées à consommer sur place et de prestations d’hébergement (BIC)12,80 %12.80 %
Prestations de services (BIC et BNC) et professions libérales non réglementées (BNC)22,00 %22,00 %
Professions libérales réglementées relevant de la Cipav (BNC)22,00 %22.20 %
Location de meublés de tourisme classés6.00 %6.00 %(1)

(1) Dans certains cas spécifiques, la mesure ne s’accompagne pas d’une augmentation du taux de cotisations. Le bénéfice de la prestation existe cependant.

(*) Décret n° 2021-755 du 12 juin 2021 pris en application de l’article 69 de la loi n°2020-1576 du 14 décembre 2020 de financement de la sécurité sociale pour 2021

Important : Si vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires, vous ne payez ni d’impôt sur le revenu ni de cotisations sociales.

0 € encaissé = 0 € à payer

Seules les factures encaissées doivent être déclarées sur la déclaration de chiffre d’affaires.

Textes de référence :

 

Le versement libératoire de l'impôt sur le revenu

Vous avez la possibilité d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu lors de votre adhésion au statut auto-entrepreneur ou dans les 3 mois suivant votre début d’activité en adressant un courriel à votre Urssaf. Dans ce cas, l’impôt sur le revenu est payé en même temps que vos cotisations (au mois ou au trimestre) avec application d’un taux spécifique en fonction de votre activité :

Secteur d’activitéTaux
Activité d’achat/revente, de vente de denrées à consommer sur place et de prestations d’hébergement (BIC)1 %
Location de meublés de tourisme classés1 %
Activité de services relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC)1,7 %
Activité de services relevant des bénéfices non commerciaux (BNC)2,2 %

Si vous optez pour le versement libératoire, l'impôt sur le revenu que vous payez au cours de l'année est définitif. Il ne sera remboursé en aucun cas par l'administration fiscale, y compris si vous êtes non imposable. C'est pourquoi, avant de choisir cette option, nous vous rappelons qu'il est indispensable de réaliser des simulations sur le site www.impots.gouv.fr afin de connaître l'option la plus adaptée à votre situation personnelle.

 

La contribution à la formation professionnelle (CFP)

En plus des charges sociales, les auto-entrepreneurs sont redevables d’une contribution à la formation professionnelle leur permettant de bénéficier du droit à la formation professionnelle (à condition d’avoir déclaré un chiffre d’affaires positif au cours des 12 derniers mois). Cette cotisation, versée chaque mois ou chaque trimestre, est égale à :

Secteur d’activitéTaux
Artisans0,3 %
Commerçants et professions libérales non réglementées0,1 %
Professions libérales réglementées0,2 %

 

Le droit à la formation professionnelle est géré par l’organisme indiqué sur votre attestation de versement à la contribution à la formation professionnelle, qui sera disponible à l’issue de votre dernière période déclarative de l’année (4e trimestre ou mois de décembre).

Textes de référence :

Les taxes pour frais de chambre consulaire

Si vous êtes artisan ou commerçant, une taxe pour frais de Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) ou de Chambres des Métiers et de l’Artisanat (CMA), est à régler en même temps que vos cotisations et contributions sociales. Elles servent au financement des chambres (CCI et CMA).

Cette taxe est calculée en pourcentage du chiffre d’affaires, à compter de la deuxième année d’activité. Elle n’est pas due si le chiffre d’affaires de l’avant dernière année est inférieur à 5 000 €.

 

Activité exercéeTaux à appliquer sur le chiffre d’affairesAlsaceMoselleChambre consulaire concernée
Prestations de services0,044 %0,044 %0,044 %CCI
Prestations de services artisanales0,480 %0,650 %0,830 %CMA
Vente de marchandises, restauration, hébergement0,015 %0,015 %0,015 %CCI
Achat revente pour un artisan0,220 %0,290 %0,370 %CMA
Artisan en double immatriculation CCI/CMA0,007 %0,007 %0,007 %CCI


Textes de référence :

 

Simuler le montant de vos cotisations et contributions sociales

 

La cotisation foncière des entreprises (CFE)

A ces taxes et cotisations calculées sur la base de votre chiffre d’affaires, s’ajoutera la cotisation foncière des entreprises (CFE). Le montant de cette taxe varie en fonction du lieu d’implantation de votre auto-entreprise.

  • L’année de la création de votre auto-entreprise, vous en êtes dispensé. Les années suivantes, elle sera due même si vous exercez à domicile et une cotisation minimale sera exigée (la base de calcul de cette cotisation minimale est fixée par le conseil municipal ainsi que le taux d’imposition).
  • Les entreprises sont exonérées de CFE si leur chiffre d’affaires de l’avant dernière année est inférieur à 5 000 €. Pour une entreprise créée en 2020, la CFE 2021 sera calculée en fonction du chiffre d’affaires 2020 :

Base minimale CFE en 2020 en fonction du chiffre d’affaires

Chiffre d’affaires ou recettesBase minimale (CFE due au titre de 2019)Base minimale (CFE due au titre de 2020)
Jusqu’à 10 000 €Entre 218 € et 519 €Entre 221 € et 526 €
Entre 10 001 € et 32 600 €Entre 218 € et 1 037 €Entre 221 € et 1 050 €
Entre 32 601 € et 100 000 €Entre 218 € et 2 179 €Entre 221 € et 2 207 €
Entre 100 001 € et 250 000 €Entre 218 € et 3 632 €Entre 221 € et 3 679 €

Textes de référence :

Les cotisations sociales minimales

Vous avez la possibilité, si vous le souhaitez, de demander à régler des cotisations sociales minimales qui vous permettront de bénéficier d’une meilleure protection sociale, en cas de chiffre d’affaires faible. Cette demande doit être formulée par courrier auprès de l’Urssaf de votre région :

  • dans les 3 mois suivant la création d’activité, pour une application immédiate ;
  • au plus tard le 31 décembre, pour une application au 1er janvier de l’année suivante ;

Important : En cas d’option pour les cotisations minimales :

  • Vous sortez du statut auto-entrepreneur et basculez sur le régime des travailleurs indépendants « classiques ». Vos cotisations sont alors provisionnelles et font l’objet d’une régularisation annuelle en fonction du revenu que vous déclarez.
  • Vos cotisations sont calculées en fonction de votre revenu professionnel (à déclarer une fois par an) au lieu du chiffre d’affaires. Elles sont provisionnelles, au lieu d’être définitives, et sont ensuite recalculées en fonction du revenu réel.

Si votre revenu est déficitaire ou inférieur aux montants indiqués dans la colonne « Base de calcul » ci-dessous, vous paierez un montant correspondant à une cotisation minimale pour certaines de vos cotisations (cf. colonne « montant annuel des cotisations minimales »). Les cotisations pour les indemnités journalières, retraite de base, invalidité-décès et pour la formation ne sont plus calculées selon votre revenu, mais sur une base de calcul différente (cf. colonne « Base de calcul »).

La cotisation minimale de retraite permet de valider 3 trimestres de retraite de base, quel que soit le revenu.

 Base de calculTauxMontant annuel des cotisations minimales
Maladie 2 (anciennement indemnités journalières)16 454 €
(40 % du Pass*)
0,85 %140 €
Retraite de base4 731 €
(11,5 % du Pass*)
17,75 %840 €
Invalidité-décès4 731 €
(11,5 % du Pass*)
1,30 %62 €
Formation professionnelle due au titre de 202041 136 €
(1 Pass 2020*)
0,25 %Commerçant et professionnel libéral : 103 €
0,34 %Commerçant professionnel libéral + conjoint collaborateur : 140 €
0,29 %Artisan : 119 €

Pass : Plafond Annuel de la Sécurité sociale

 

 

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La création d’une entreprise est un projet qui demande de la préparation, des décisions importantes doivent être prises. Pour mettre en place un projet de création d’entreprise, il est nécessaire de procéder par étapes mais il n’est pas toujours évident de savoir comment s’y prendre et par où commencer.

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